9. C'est une maison bleue... derniers jours à Hokkaidō puis Kamakura.

A l'occasion de la Fête des Mères ("Haha no hi" en japonais), bonne fête à toutes les Mamans à commencer par la mienne qui m'a transmis le goût du voyage, de l'aventure et des randonnées... et qui parcourt encore les chemins à un âge respectable !

La maison bleue est adossée à la colline mais ceux qui vivent là n'ont pas encore perdu la clé (bien que la porte soit rarement fermée) !

Il me fallait tester la nuit chez l'habitant (vraie "guesthouse") au Japon comme précédemment au Myanmar, en Thaïlande, au Cambodge... Échange de recettes, démonstration de shiatsu français (un comble !), échanges verbaux un peu compliqués, mais cela restera un moment riche du voyage !

Puis c'est le retour sur Tokyo via Hakodate. Plutôt qu'une énième formation j'expérimente le shiatsu traditionnel japonais en cabinet. Ce week-end j'ai pratiqué à nouveau la méditation boudhiste Zen dans un grand temple à Kamakura à côté de Tokyo, impressionnant (voir ci-dessous) !

Mon séjour se termine dans quelques jours, avec au programme une randonnée en montagne et quelques achats en ville. Le prochain article en forme de conclusion sera la fiche sur le Japon avec les dernières photos. A suivre donc...

Crêpes françaises et "shiatsu français" au programme...

Autour du repas la propriétaire et Miao, une voyageuse... taïwanaise !

Confection des boules de riz collant par Miao. C'est une recette très courante en Asie qui remplace le pain (ou les crêpes !).

Maître Yoda, qui a bien aimé l'expérience, vous explique la maison d'hôte traditionnelle : "une chambre individuelle tu auras, au sol sur ton futon tu dormiras (replié le jour). La cuisine et les sanitaires avec tes hôtes tu partageras. De nombreux échanges dans la vie quotidienne tu auras".

De jeunes japonais échangent autour de leurs hobbies sous une tonnelle fleurie à Otaru.

Pour les amateurs les marchés aux poissons sont exceptionnels et peu chers (ici à Otaru).

Les produits sont ultra frais (ici à Hakodate).

Les crabes d'Hakodate sont... monstrueux !

Nous ne sommes pas si loin de Fukushima... !

Ces petits calamars sont l'emblème d'Hakodate. Ils sont mangés crus, presque vivants à l'issue d'un cérémonial assez barbare... non, je ne peux pas ! Par contre leur population diminue dangereusement en raison d'une pêche excessive.

Le ferry était le seul moyen d'accès à Hokkaidō jusqu'à la catastrophe de 1954 où plus de mille personnes périrent en mer. La construction d'un tunnel ferroviaire a alors était décidée et en attendant des bateaux plus sûrs ont été construits.

Un des grands ferries des années 50 est devenu un musée. Aujourd'hui seuls quelques ferries touristiques subsistent car le traffic transite par le tunnel de 53,8 kms (le 2e plus long au monde) et l'avion.

C'est d'ailleurs en Aibus A320 que je quitte Hokkaidō.

(Théo je n'ai pas eu l'occasion de tester "ton" avion, l'A330 !)

Autre ambiance à 1h de Tokyo je visite Kamakura, ville très imprégnée par le boudhisme du courant Zen. Le grand boudha en bronze de 13 m et 121 tonnes est très impressionnant. Il semble regarder la foule...

Il s'en dégage une grande sérénité et une énergie vraiment particulière.

Un peu plus loin, la porte du grand monastère Kencho-Ji donne le ton. Ce monastère est le plus ancien du courant Zen au Japon. Ces différentes constructions datent du 13e au 17e siècles.

La plupart des bâtiments, admirablement restaurés, sont classés monuments nationaux.

Il abrite une communauté d'une centaine de moines (à droite les logements).

Les japonais viennent s'y recueillir simplement.

Le grand dojo pour la méditation dite "zazen". J'ai eu la chance de pouvoir pratiquer ici, seul étranger avec une trentaine de japonais. Personne ne parle un mot d'anglais...

Le Kyosaku (baton d'éveil) est très utilisé ici. Je peux vous dire que ça réveille vraiment ! (photo prise sur un blog, il s'agit du même lieu).

Le boudhisme aura été la grande constante de mon périple, des temples de Bagan aux temples japonais en passant par ceux de Sukhothai, Attuhaya et Angkor et les temples contemporains, gigantesques et mercantiles de Taïwan.

Ce voyage aura été mon "Compostelle boudhiste"...

8. Hokkaidō... quand te reverrai-je ?

Il y a des lieux comme ça, comme Taïwan, que l'on peine à quitter... Ici ce fût plus pour les paysages et le côté sauvage de cet "autre Japon". Après être arrivé à l'extrémité sud de l'île, à Hakodate, je décide de rester encore quelques jours.

De plus j'ai enfin trouvé un accueil chez l'habitant, une vraie guesthouse (chambre d'hôte) à Otaru. Ce sera la seule fois au Japon et je voulais tenter l'expérience. J'ai également pu pratiquer la méditation (zazen) dans un temple boudhiste à Sapporo, une nouvelle expérience ! Il me restera le shiatsu à revoir sur Tokyo.

Programme "définitif" des 12 derniers jours : petite boucle supplémentaire au sud d'Hokkaidō autour d'Otaru, Sapporo, Hakodate d'où je retournerai sur Honschu (l'île principale) à Tokyo et ses alentours (Kamakura...) pour la dernière semaine avant le retour sur Genève.

Cette aventure de 5 mois sera définitivement un incroyable voyage, plein de rebondissements, d'expériences et de souvenirs extraordinaires !

Sapporo a plus de charme qu'il n'y paraît au premier abord.

L'entrée du temple boudhiste à Sapporo.

Le dojo pour la pratique du "zazen" ( méditation boudhiste). Il y a peu de différence avec la France si ce n'est, paradoxalement, moins de protocoles ! Autre différence nous sommes assis sur ces banquettes recouvertes de tatamis. Les photos ne sont pas autorisées pendant la pratique...

Otaru est une petite ville de bord de mer à une demie-heure de Sapporo.

Le port est tout proche de la gare, juste au bout de l'avenue.

Cette vue du canal est l'une des plus connues avec les anciens entrepôts transformés en commerces.

 Au musée municipal, la taille des chasse-neige ferroviaires donne une idée des épaisseurs de neige dans la region ! Ici un modèle de fraise à neige (la neige est renvoyée sur les côtés) d'avant-guerre.

Le chasse-neige qui ouvrait la voie, on dirait un train blindé soviétique !

Ici un modèle des années 60 tout aussi impressionnant.

Le train justement me mène jusqu'à Hakodate au bout de la peninsule.

Hakodate occupe la péninsule au sud d'Hokkaidō. Un petit air de Puy-de-Dôme en bord de mer...

Egalement d'anciens entrepôts ont été aménagés en commerces.

Les fortifications sont très bien mises en valeur. Ici un fort bastionné du 19e siècle, inspiré de Vauban, unique au Japon.

Sur le mont en randonnée je retrouve les espaces sauvages.

Et ce merveilleux petit renard qui n'est pas du tout farouche !

L'absence de chasse rend les animaux moins craintifs.

Voici désormais la pointe Sud de l'île d'Hokkaidō.

La vue du mont au crépuscule serait une des 3 plus belles au monde... d'ailleurs il y a foule ! C'est vrai, c'est beau.

C'est une maison bleue, adossée à la colline... à suivre !

7. Au Nord, c'était les frissons !

Le voilà le bout du bout, Wakkanai est la gare la plus au Nord de l'archipel nippon ! Je peux considérer que c'est le but ultime de mon voyage après avoir traversé le Japon du Sud au Nord.

L'archipel s'étend sur 3 800 kms, passant du climat sub-tropical à quasi polaire. En tout il m'aura fallu traverser 7 pays d'Asie avec des étapes dans 44 grandes villes pour arriver à cet endroit !

Mon tour de l'île d'Hokkaidô s'achèvera la semaine prochaine par un retour sur Sapporo, puis 2 étapes à Ontaru et Hakodate, plus au Sud. De là un dernier vol intérieur me ramènera sur Tokyo et surtout ses environs où je passerai les 10 derniers jours. Désormais place à la méditation (zazen), au shiatsu et au bilan ! A suivre...

Ça y est Maître Yoda, nous y sommes parvenus ! Mais qu'est ce qu'il fait froid avec le vent glacial de Sibérie. En même temps j'ai presque la même tenue (juste une micro-polaire en plus) qu'en zone tropicale !

Du cap Noshappu à Wakkanai, on aperçoit l'île Rishiri et son mont de 1700 m encore enneigé.

D'accord Yoda encore une photo, c'est pas tous les jours que nous sommes à la pointe du Japon ! Mais attention de ne pas t'envoler, tiens-toi bien au dauphin !

Le phare du bout du monde sur la mer d'Okhotsk.

1h plus tôt ce beau train bleu était arrivé en bout de ligne.

En effet c'est ici que se termine le chemin de fer, à la gare la plus au Nord de l'archipel. De nombreux japonais viennent ici pour le symbole et faire tamponner leur carnet de route (tradition au Japon dans tous lieux de visite).

Cet étonnant brise-vagues de 1936 permet d'accéder depuis la gare au quai des ferries en partance pour l'île de Sakhalin. Il est classé monument historique !

Quelques jours plus tôt ce beau goéland m'a accompagné pour la visite du port de Kushiro.

Ici de temps à autre un paquebot accoste au port. C'est le seul moment où j'ai croisé quelques étrangers !

Le paquebot semble incrusté dans la ville.

Bateau pour la pêche "à la lanterne" (les lampes servent à attirer les poissons). Mon goéland est toujours là !

Le port de Kushiro donne sur le Pacifique (au Sud d'Hokkaidô).

Et maintenant un petit quizz : est-ce un paysage d'Auvergne ?

Un village lorrain ?

Un chalet alpin ?

Aussi j'ai voulu passer au Paradis... mais c'était fermé !

Les fleurs m'auront accompagnées tout au long du voyage, quel plaisir pour les yeux (tapis d'Armeria en montagne).

Clin d'oeil : l'enseigne du jour.